mardi 6 juin 2017

Le début de la fin



On y est enfin. Après 10 mois d’insouciance et de galère, de rêve et de cauchemar, de plaisir et d’horreur, de rencontres formidables et surprenantes, je rentre pour l’été dans mon pays adoré


Dès mon retour, la question à laquelle je m’attends le plus est bien évidemment : « Alors, un an à Kaohsiung ça donne quoi ? »

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Un an là-bas, ce sont tout d’abord des craintes, des doutes quant au fait de ne pas réussir à s’adapter à un environnement et à un climat aussi différents. C’est aussi la peur de ne pas s’intégrer, de ne trouver personne sur qui on peut vraiment compter, de vrais amis, d’être seul et incapable de communiquer ou échanger avec les locaux à cause de la barrière de la langue.

Un an là-bas, c’est peu à peu se faire à la ville, au quartier dans lequel on habite, à découvrir des cafés et restaurants que l’on apprécie, à visiter des endroits tout simplement atypiques sur lesquels on n’aurait jamais pensé tomber un jour.

Un an-là-bas, c’est commencer les cours, s’intéresser de plus en plus à la langue et la culture locales, c’est découvrir une autre façon de penser, progresser de jour en jour, arriver à baragouiner deux trois conversations avec les commerçants, se tromper, apprendre de ses erreurs et perfectionner son chinois. 

Un an là-bas, c’est se créer des points de repères qui nous aideront à développer une certaine routine dans notre vie quotidienne. C’est rencontrer des gens, étrangers ou locaux, se faire des contacts, discuter, échanger, se revoir, rigoler, devenir plus proches, partager, se confier, donner son point de vue, apprendre sur l’autre et devenir amis

Un an là-bas, c’est aussi passer par des périodes sombres, par des phases de chaos psychologiques, penser à sa famille et à ses amis qui vivent leur vie à l’autre bout du monde, être en proie à des overdoses de riz et de caractères chinois, avoir des coups de blues, faire face à des problèmes de visa et d’autres formalités, (mourir d’envie de manger du bon fromage et du pain digne de ce nom) vouloir rentrer et tout laisser sur place, dire aux gens d’aller se faire voir car « au moins dans mon pays je n’ai pas ce genre de problème ».

Un an là-bas, c’est réaliser qui est vraiment là pour toi pendant ces rudes moments, car certaines personnes rencontrées au fil des jours sont présentes, te réconfortent, te conseillent, te rassurent en t’expliquant que beaucoup de gens sont dans le même cas que toi, ou essaient simplement de te faire sourire, de te changer les idées en te racontant leurs galères quotidiennes (qui excusez-moi, m’ont vraiment fait relativiser sur ma situation), et en te disant que tout ira bien, qu’elles sont là à tes côtés.

Un an là-bas, c’est continuer malgré ces phases à vivre sa vie, c’est sortir de sa zone de confort et grandir, c’est apprendre sur le monde et sur soi même, c’est mûrir, c’est remettre en question son propre pays, son système et sa culture, puis réaliser que non, la France n’est pas le centre du monde, que partout ailleurs existent et subsistent des choses et des gens formidables. 

Un an là-bas, c’est réaliser que finalement et malgré le choc culturel, toi tu n’as pas le mal du pays, que contrairement à de nombreux étrangers ravis de rentrer après un an passé en cette terre hostile, tu n’es définitivement pas prêt à dire stop à toutes ces découvertes qui ne t’ont jamais autant enrichi, car c’est au moment de partir que tu réalises que tu viens de vivre une année inoubliable, une expérience unique que n’importe qui devrait tenter. 


Un an là-bas, ça donne ça. 

vendredi 27 janvier 2017

Axelle, amoureuse ?






Synonymes du 7/11 selon Axelle :


  1. miracle créé par l’homme
  2. refuge pour les âmes perdues
  3. oasis dans une terre si hostile
  4. havre de paix concentrant des centaines de merdes industrielles au m² susceptibles de te faire craquer à tout moment


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Plus sérieusement, le truc qui est cool avec le 7/11 tout comme le McDo, tous deux situés à 50m de chez moi, c’est qu’ils sont ouverts h24. J’emploie le terme « cool » mais c’est plutôt dangereux quand on y réfléchit bien, car après une soirée bien arrosée, qui n’a jamais pensé à faire un tour au pays de la tentation histoire d’être au summum de sa culpabilité le lendemain ? Et oui, la plupart des produits qui s’y trouvent sont absolument contre nature, bourrées d’additifs, de colorants, d’acidifiants, je ne vous ferai pas toute la liste vous devez déjà la connaître….. Bon alors concrètement que peut-on acheter au 7/11 ??

  • de la nourriture tout comme des gâteaux sucrés et salés, des repas préparés à faire réchauffer, des nouilles instantanées, des glaces, yaourts, fruits secs et noix, des hot dogs, bonbons, sandwichs, salades, fruits… 
  • des boissons : du thé et thé au lait, café, chocolat, jus de fruits, eau, bières et bouteilles de vin (même si la qualité est médiocre cela reste assez cher car produits importés, je parlerai des prix dans un autre article) bouteilles et mignonnettes d’alcool (non, je ne suis pas une connaisseuse en la matière et je n’en achète pas souvent, j’énumère simplement ce qui s’y trouve!)
  • tout le reste : magasines, livres, cigarettes, logiciels et accessoires pour l’ordi, jeux pour enfants, produits ménagers, hygiéniques et d’urgence en cas de bobo, feuilles et stylos, sans oublier le gros scotch marron et la colle « pour recoller les chaussures » qui, pour je ne sais quelle raison, pourraient servir un jour.

Il est également possible d’acheter une carte sim, de la recharger, de payer ses amendes et assurances pour le scooter par exemple, de retirer de l’argent, d’acheter des billets de trains, de bus grâce aux machines automatiques se situant à l’intérieur du magasin. 

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Que de tentations m’avoueriez-vous, mais la personne raisonnable et consciencieuse (pour être honnête, surtout dégoutée à la vue de certaines choses qui semblent non comestibles tant elles sont transformées) que je suis se contente d’acheter les produits « les plus attractifs » diététiquement parlant, autrement dit les moins pires pour mon organisme en matière de confection et de transformation.  



                                          Les tops du 7/11 (toujours selon moi)

  • oeufs au thé : oui comme son nom l’indique, ces oeufs cuisent dans du thé et non dans de l’eau claire, rendant leur couleur légèrement marron, il y a une légère différence de goût que j’apprécie particulièrement, à tester ! 



  • sushis en forme de triangles : le nec plus ultra pour un (gros) en-cas, ouverture pratique, les gouts diffèrent (l’intérieur peut être garni de thon, saumon, porc, ou autres choses non identifiables mais tout aussi bonnes)

  • zhou : rien de mieux pour commencer une grosse journée ! Après avoir mangé ça tu colles à ta chaise comme le riz colle à ton ventre, sorte de bouillie assez épaisse composée de riz, de légumes, de morceaux de viande et de poissons (oui les taïwanais ont cette fâcheuse tendance à ne pas vraiment faire de distinctions viandes/poissons, les servent parfois dans les mêmes plats, de façon à ce qu’on se retrouve avec des coquillages dans une soupe de nouilles au boeuf…. surprenant au début, mais on s’y fait)




  • brochettes de viande/poisson industrielles : pour l’amour de dieu ne me demandez pas comment cela est fait, car je n’en sais absolument rien, et je préfère rester sans réponse. Probablement surgelées puis recuites à l’eau, ces brochettes sont tout simplement bonnes, on se sert dans une espèce de bol en carton que l’on peut également remplir d’eau dans laquelle elles trempaient de façon à obtenir une « soupe ». 


                                                        Flops :

  • que ne fut pas ma déception en goutant ces gâteaux au chocolat qui semblaient pourtant si appétissant à vue d’oeil. Ils sont en réalité tout secs, et non compacts, mais alors vraiment pas, ce qui fait que même en en mangeant plusieurs parts on aurait encore faim. Certes ils sont moelleux, mais bien trop denses, ils ne remplissent pas le ventre, bref déception ultime, je dis next à ces éponges marrons !


  • la fainéantise me gagne, je n’ai plus le courage de terminer cet article (qui traine dans mon ordinateur depuis quelques mois déjà) en bonne et due forme, alors vous m’excuserez mais je ne citerai pas d’autres flops aujourd’hui, je reprendrai cet article plus tard. Je ne tiens pas non plus à trop salir l’image de cette enseigne (dit-elle), mais croyez-moi tout n’est pas bon à acheter. 
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        Petit bonus juste pour le fun, sans aucun commentaire. Bienvenu à Taïwan ! 






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Comme vous avez pu le constater, je trouve que 7/11 est une idée fantastique (malgré pas mal d’étiquettes de produits qui font froids dans le dos quand on y jette un coup d’oeil) dont on ne sort pas indemne, alliant certains articles fabuleux à un gain de poids magique en un temps record.



                                             Bref, continuons à consommer ! 




samedi 1 octobre 2016

Conduire à Kaohsiung

« Tu as mis un bail à publier ce second article, toute cette attente pour ça ?! » me diriez-vous, mon excuse pourrie non valable est que je souffre d’un gros problème de motivation à priori, et non d’un problème de temps. 

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Aujourd’hui j’aimerais vous parler d’un sujet qui me touche au quotidien, qui a tendance à m’énerver par moments, ou plus souvent à m’enchanter.




En arrivant à Kaohsiung et avec l’aide de mes hôtes (adorés) Nassim et Kyle, j’ai appris à me guider dans la ville et à rapidement prendre mes repères dans le métro qui m’amenait un peu partout où je voulais/pouvais me rendre. Or, depuis que j’ai emménagé dans mon appartement situé au centre-nord-est, j’ai vite réalisé que mes habitudes quotidiennes en terme de transport allaient devoir changer… Kaohsiung est une ville géniale, mais bordel de merde, comment se fait-il que seulement l’ouest et le sud de la ville soient desservis par le métro ? Hors de question de me taper le bus tous les jours pour le moindre déplacement, encore faut-il déjà réussir à comprendre et à lire leur système de cartes et d’arrêts, ce dont je suis absolument incapable tant au niveau du déchiffrage des caractères traditionnels qu’au niveau psychologique. Sachant que Kyle avait un second scooter et ayant auparavant proposé de me le vendre, j’ai sauté sur l'occasion en me disant que je n’avais pas forcément le choix…. avec le recul, il s’avère que cet achat a été la décision la plus judicieuse que j’ai prise. 

Je ne vous cache pas que j’ai eu très peur avant de commencer à conduire en voyant que, même s’ils n’égalent pas (encore) la Chine, les taïwanais ont parfois cette fâcheuse tendance à… en avoir rien à foutre de tout sur la route, particulièrement de toi ! J’ai réalisé ça dès la première fois où Kyle a conduit, moi derrière, et je me suis demandée…. sont-ce les canadiens ou les taïwanais ? (rien contre les canadiens hein je n’ai en aucun cas pris cette nationalité au hasard, juste que Kyle est un mangeur de caribous et de pancakes au sirop d’érable) mais ma réponse fut immédiate : les taïwanais peuvent être dinguesCela ne m’empêche pas d’aimer flâner dans la ville sur ma décharge électrique ! Bon j’exagère un peu, c’est une façon de parler. Mon scooter ne date pas de Mathusalem, Kyle ne m’en veut pas…. mais avouons-le, cet engin a déjà bien vécu et ce modèle n’est pas super récent ^^ Justifications mises à part, j’en reviens aux choses sérieuses avant de m’enfoncer davantage.

Le code de la route ici semble simple : la plupart du temps une voie pour les scooters sur la droite. Pendant les heures de pointe je me suis plusieurs fois retrouvée alignée à 4 autres scooters sur des routes particulièrement étroites, la marge d’erreur est très restreinte car le moindre écart provoque l’effet dominos, très peu désirable.  Quant à la question de tourner lors d’une intersection, là aussi il y a une règle à respecter, si tu veux tourner à droite tu tournes (que le feu soit vert ou rouge), et si tu veux tourner à gauche il faut t’arrêter sur un repère juste avant le passage piéton à droite, attendre, avancer quand le feu de la route sur laquelle tu étais passe au rouge, le tien devient donc vert (aux vues de mes explications merdiques vous ne comprenez pas et c’est bien normal, ce pourquoi j’ai tenté d’illustrer la situation… après mes mots, bon courage pour déchiffrer mes dessins).









Outre ces deux règles, il existe comme chez nous des codes bateaux comme les feux, les panneaux STOP, les Cédez le passage, et en plus ici, la plupart des routes du centre sont limitées à 40 voire 50 km/h.


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« Bah Axelle, où est le problème ? Est-ce si dangereux que ça ? Tant de de règles établies, je ne vois pas pourquoi ça serait flippant... »

En effet, ça pourrait être simple si les gens (moi incluse) respectaient ces règles, mais ça serait trop facile. Prenons l'exemple des petites intersections: pour tourner à gauche la plupart des gens le font directement au lieu de passer par la case « je respecte le code en allant d’abord sur le repère à droite », en s’assurant bien entendu qu’aucune voiture n'arrive en face. En ce qui concerne les feux, le vert est un des seuls toujours respecté, le feu orange quant à lui ne l’est jamais, et s’il vient tout juste de passer au rouge, les gens peuvent estimer que c’est encore orange. Mais le gouvernement taïwanais n’est pas con, en installant des caméras à certains feux il voit qui les grille, et des amendes arrivent dans ta boite aux lettres en fin d’année, telles des présents pour te rappeler à quel point tu as merdé et te souhaiter bonne continuation. Il convient donc de NE PAS griller les feux quand une caméra y est installée. C’est relativement la même histoire pour les STOP, parfois omis. 

En plus de cela, il existe d’autres facteurs bonus pour encore plus te faire galérer !
Les taiwanais ne semblent pas connaitre les mots ou expressions suivant(e)s : 

  •  « rétroviseur » : Mais qu’est-ce que cela ? C’est important ? A priori pour certains non, les queues de poissons se succèdent donc, c’est vraiment cool.
  •  « rester dans sa file » : Je ne sais pas si certains se droguent où ne savent juste pas rouler droit, mais ils déambulent et zigzaguent tels des serpents sur le bitume… mais vu que je suis de nature très patiente ça ne pose aucun, absolument aucun problème. 
  •  « distance de sécurité » : que tu roules à 20km/h ou 60, la distance sera la même, soit parfois 20 centimètres, de façon à ce que si une personne freine, le fameux effet dominos refait surface.
  •  « phares » ou plutôt pleins phares, car c’est ce qu’utilisent certains quand la nuit tombe, de façon à t’éblouir quand ils te croisent ou quand tu regardes dans le rétroviseur (oui je connais les rétro moi) un plaisir pour les yeux !

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                                                         Les points positifs

  • limitations de vitesse : respectées de manière générale, elles peuvent éviter certains accidents
  • alcool interdit au volant : même avec une bière on risque une amende, cela peut sembler strict mais je pense que l'on peut limiter la casse grâce à ce système, quand les gens le respectent bien entendu (et c’est mon cas cette fois-ci)


                                                      Se garer à Kaohsiung 

Il existe des parkings et emplacements spéciaux pour les scooters, mais quand ceux-ci sont pleins, (ce qui n’est pas rare) on a tendance à mettre son engin un peu n’importe où (quand je dis on c’est moi du moins), il m’est arrivé une fois de retrouver un ticket attaché à mon scooter où une petite somme d’argent figurait, j'ai dû la régler au 7/11 (prochain article sur le 7/11 pour ceux qui n’en ont jamais entendu parler). Mais comme me l’a expliqué Nassim, enfin si j’ai bien compris, ce ne sont pas des amendes, juste que l’endroit était payant. Comme je l’ai dit je n’en ai actuellement reçu qu’un, ce qui n’est pas le cas de tout le monde : je suspecte mon colocataire d’en faire secrètement la collection, car sa moto en était l’autre jour remplie. 







Bref, malgré toutes ces entraves au code de la route, le style de conduite est comme vous pouvez le constater assez souple et cool, ce qui peut par moment inciter à rouler comme on veut où on veut. Mais rester vigilant, respecter les autres et enfreindre les règles à petites doses seulement sont des aspects primordiaux pour ma survie





vendredi 2 septembre 2016

Par où commencer ?


Voilà, nous y sommes ENFIN. Déjà 1 mois passé ici, j’ai l’impression de n’être là que depuis 15 jours, même à l’autre bout du monde le temps passe à une vitesse folle ! 

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J’ai déjà pu observer pas mal de choses au quotidien, qui m’ont déplues, interloquées ou encore enchantées, ce sont à propos de ces dernières que je voudrais écrire aujourd’hui. Voici donc quelques découvertes sympas que l’on peut faire à Kaohsiung :


1# Garder ses tickets de caisse

Grâce à Nassim (et ce dans la plupart des cas que je vais vous énumèrerai), j’ai pris l’habitude d’entasser dans ma chambre les milliers de tickets provenant de mes achats. Contrairement à la France où je les jetai automatiquement (je ne suis pas l’exemple à suivre me direz-vous oui), ici ce peut être source de bonheur à court, moyen voire long terme : en effet, chaque ticket contient un QR code + une série de chiffres pouvant vous rapporter de l’argent, le gain maximal atteint les 10 millions de NTD, soit l’équivalent de 280 000€. Il y a tous les mois un tirage de la loterie, si votre ticket est gagnant vous pouvez donc toucher une somme d’argent plus ou moins conséquente. Nassim a déjà gagné 200 NTD grâce à ce système (environ 6€)… certes les chances sont minimes et les gains peuvent paraître dérisoires, mais c’est toujours ça de pris !! Il faudrait d’ailleurs que je télécharge l’application qui permet de consulter les résultats au lieu de me rendre tous les mois au bureau de loterie, bien qu’il y en ait un juste en face de ma résidence.  




2# Ne nous fions pas aux apparences 

Je me promenais tranquillement dans la rue l’autre soir quand j’ai entendu au loin la mélodie d’un camion de vendeur de glaces, me rappelant mes étés à l’Ile d’Oléron et la joie de déguster une petit merveille (comme si je ne mangeais pas assez comme ça) je me suis retournée pour voir de quoi il s’agissait, et ma déception ne fut que provisoire : c’était bel et bien un camion…. poubelle. Oui, une benne à ordures ménagères sifflotant cette si jolie mélodie, mais pourquoi me direz-vous ?! Et bien, ceci prévient les gens du quartier que le ramassage des poubelles commence, on peut alors assister à des dizaines de fourmis qui courent dans tous les sens avec leurs sacs pour se débarrasser à temps de leurs détritus. Bien que les odeurs ne laissent à désirer lorsque ce camion débarque je ne me lasse pas de cette musique qui amène une certaine gaieté au secteur..
Ayant emménagé dans ma nouvelle colocation il y a quelques jours seulement, j’ai eu l’occasion d’entendre le même genre de musique lorsqu’un soir, j’ai laissé le frigo trop longtemps ouvert pendant que je cuisinais. Mais ce genre de choses ne m’étonne pas, les taïwanais tout comme les chinois sont assez puérils (sujet dont je parlerai plus tard).


3# Surveillez vos affaires ! (ou pas

Mon ami Nassim vit ici depuis 3 ans maintenant, il ne s’est jamais fait voler quoi que ce soit, il lui est même arrivé d’oublier plusieurs fois son sac ou son porte feuilles dans un bar par exemple, est rentré chez lui, reparti le chercher et il n’avait pas bougé d’un iota (ou alors les serveurs l’avait ramassé pour lui garder). Comme il me l’a expliqué, le vol est le pire des actes aux yeux des taïwanais, à chaque fois que je m’arrête en scooter quelque part il m’est donc devenu habituel d’y laisser mon casque, voire mes clés (cette dernière chose étant un oubli que je tenterai de ne pas réitérer), quand je suis chargée de courses et que je dois m’arrêter le temps d’aller faire d’autres emplettes j’y laisse mes sacs, je les ai toujours retrouvé intacts. D’ailleurs Nassim a laissé ses clés sur le contact une fois, on lui a emprunté sa moto mais elle est revenue tout naturellement quelques heures plus tard ! Ici on se sent réellement en sécurité, et même si ces habitudes peuvent paraitre risquées, croyez-moi elles ne le sont pas. Contrairement à l’honnêteté de certaines personnes en Chine qui laisse à désirer, ici je ne me pose même plus de questions, et le fait de ne pas continuellement flipper quand à son scooter ou ce qu’on a pu laisser dessus change la vie. 


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